Milan Maksimovic, aujourd’hui directeur de recherche au CNRS, a très tôt été intéressé par les sciences. En 4ème son professeur de physique Georges Bacquier l’encourage à lire Patience dans l’Azur, l’évolution cosmique d’Hubert Reeves. Cette lecture conforte son envie de faire de l’astronomie. Nouvel encouragement de Georges Bacquier, également conseiller municipal de Rosny-sous-Bois, qui lui suggère de rejoindre le Club d’astronomie de l’Office Municipal de la Jeunesse. Nouvelle rencontre majeure, l’animateur était Joël Le Bras, aujourd’hui toujours très actif dans le domaine de la médiation scientifique à Planète Sciences. Milan garde un souvenir ému de sa découverte de Saturne lors de sa première observation avec une lunette astronomique « C’était magnifique ». A son tour, il encadrera des jeunes participant à des séjours de vacances., En 1986, à l’occasion de l’opération Comète de Halley à l’Ile de la Réunion son club est affilié à l’ANSTJ (Association Nationale Sciences et Techniques Jeunesse) qui deviendra Planète Sciences en 2002. Après un Bac scientifique, il décide de suivre à l’université de Jussieu un cursus lui permettant de réaliser son rêve devenir chercheur. « A un moment donné je me suis beaucoup intéressé à la physique nucléaire et des particules mais deux stages à l’Observatoire de Paris m’ont finalement conforté dans ma passion initiale : l’astrophysique, c’est finalement cette discipline que j’ai choisie ».  Il soutiendra sa thèse en 1995, en reconnaissance du rôle qu’ils ont eu dans sa vocation, Milan Maksimovic invitera Georges Bacquier et Joël Le Bras à sa soutenance. Il intègre le CNRS en 1999. Comme chercheur il rejoint en 2002 les équipes en charge du programme Solar Orbiter de l’Agence spatiale européenne. Comme pour tout projet spatial : les choix scientifiques et technologiques, la conception et la réalisation de la sonde et de ses instruments et les processus de décisions et de financements demanderont presque deux décennies. Elle sera lancée par la NASA le 10 février 2020 et placée dans les semaines suivantes avec succès sur son orbite autour du Soleil. Solar Orbiter est un observatoire solaire spatial comportant dix instruments qui observent le Soleil et sa couronne et étudient l’impact des perturbations solaires sur les objets du Système solaire dont la Terre. Ce projet ambitieux mobilise des scientifiques et des ingénieurs des agences spatiales d’un grand nombre de pays européens. La France, avec une multitude de laboratoires d’astrophysique spatiale soutenus par le CNES, est très fortement impliquée par la fourniture de plusieurs instruments, le recueil et le traitement des mesures faites pendant toute la durée de la mission. Milan Maksimovic est le responsable scientifique d’un de ces instruments fourni par le CNES et son laboratoire, le LESIA (laboratoire d’Etudes Spatiales et d’Instrumentation en Astrophysique) de l’Observatoire de Paris. Concentré de haute technologique, il doit faire des mesures sur les ondes radio solaires, les ondes électriques et le champ magnétique du plasma ambiant.

En parallèle de ses études et de ses activités de chercheur, il continue à s’impliquer dans des actions de médiation scientifique vers les jeunes. A l’ANSTJ, Il prend des responsabilités comme bénévole en devenant président du secteur Astronomie, le salarié en charge de cette discipline était Eric Piednoël aujourd’hui directeur général de l’Association française d’Astronomie. Il devient membre actif de l’AFA dont il est actuellement vice-président. Comme chercheur il estime important d’aller dans des établissements scolaires pour partager ses connaissances et parler de ses activités professionnelles. « Pour moi, c’est de faire à mon tour ce qui, aux mêmes âges, m’avait permis de découvrir l’astronomie et suscité mon envie de devenir chercheur. Chaque intervention est un véritable plaisir, les jeunes curieux posent toujours de nombreuses questions ». C’est en ce sens qu’il a accepté la sollicitation d’une certain Joël Le Bras d’être associé à un nouveau projet pédagogique de Planète Sciences : Solar Orbiter Education destiné aux élèves du secondaire. En plusieurs séances, ils ont l’opportunité de mener un projet avec l’aide de leur enseignant et de salariés et de bénévoles de Planète Sciences en s’appuyant sur la méthode expérimentale utilisée par les chercheurs. Après le choix d’un thème en lien avec Solar Orbiter, en équipe ils participent aux différentes étapes de réalisation de leur projet : avec une participation active de chacun ils passent de la théorie à la pratique, de l’idée à sa concrétisation et à sa valorisation sous différentes formes de présentation. Milan Maksimovic souligne « La mission de Solar Orbiter devant durer une dizaine d’années, peut-être plus, on peut imaginer que ces collégiens suivront avec une attention particulière les avancées scientifiques que permettra cette sonde spatiale européenne. Peut-être que quelques-uns deviendront chercheurs, ingénieurs, astronomes amateurs, bénévoles à Planète Sciences ou à l’Association française d’Astronomie et à leur tour susciteront de nouvelles vocations ».